50 nuances de blanc (Sonate pour Roos)
Découvert avec Little Bird, le cinéaste néerlandais Boudewijn Koole en est à son troisième film avec Sonate pour Roos. Comme le précédent, il a été tourné en Norvège, ce qui nous vaut une immersion dans la beauté des paysages nordiques. Plus de cinquante nuances de blanc et une histoire de rapports mère/fille qui se chuchote plus qu'elle ne se crie, qui se suggère plus qu'elle ne s'impose. Sonate pour Roos se remarque pour son travail sur l'image et sur le son. Mais comme souvent, quand les qualités esthétiques sont un peu trop voyantes, à la limite du chichiteux, le scénario passe un peu au second plan, surtout quand il y a une volonté affichée de distiller les informations au compte-goutte. On le regrette car il suffirait de presque rien pour nous embarquer davantage dans un récit où la maladie et la mort prennent peu à peu la plus grande des places. Le film se libère enfin, à l'approche de son dénouement, plus clair et tout aussi sensible et pudique, en épousant sans honte les contours du mélodrame. Il n'est pas trop tard pour apprécier ce film aux attraits singuliers mais Boudewijn Koole aurait pu couper dans le contemplatif et exposer ses enjeux bien avant. D'où l'impression mitigée que laisse en définitive cette Sonate pour Roos.
Classement 2018 : 45/88
Le réalisateur :
Boudewijn Koole est né en 1965 à Leyde (Pays-Bas). Il a réalisé Little Bird et Beyond Sleep.
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