Vivaldi et Earth, Wind & Fire (Intouchables)
Intouchables est intouchable. Pas qu'il soit irréprochable, la mise en scène est sans génie, le jeu de Cluzet est parfois crispé (mais c'est le rôle et essayez un peu de jouer un type paralysé dont seul le visage bouge !), quelques sous-intrigues périphériques ne sont pas indispensables. Qu'importe, après un départ diésel, le film de Toledano et Nakache s'envole et sa générosité, son énergie, son appétit insatiable vous laminent et parviennent à faire pleurer de rire. L'humour est potache, ne respecte rien, surtout pas les conventions et déclare la guerre à la bienséance. Franchement, ça fait du bien. Le scénario est écrit au rasoir, dosage de vannes invraisemblables (pas de bras, pas de chocolat !), de situations iconoclastes (la culture "officielle" en prend un coup) et de scènes d'émotion vite coupées, parce qu'on n'est pas là pour s'attendrir. Entre ce caillera de banlieue et ce grand bourgeois naît une amitié sans compromissions, où la pitié, cette chose obscène, n'a pas lieu d'être. En Ferrari ou en fauteuil roulant, au son de Vivaldi ou de Earth, Wind & Fire, c'est la vie qui pulse et nettoie les bronches quand on l'avale à pleines goulées. Quelle bouffée d'air frais !
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