Terrifiant de platitude (Dream House)
Il y a bien une chose terrifiante dans Dream House, ce sont ses dialogues. D'une platitude à faire passer ceux de Bienvenue chez les chtis (au hasard) pour du Spinoza. Mais qu'est ce qui a pris à l'excellent Jim Sheridan de mettre en images un scénario aussi inepte ? Un arriéré d'impôt ? L'histoire est un panaché du dernier Scorsese et de Les autres (Amenabar) soit un thème rebattu, avec pour ingrédients principaux : la folie et les fantômes d'une maison aux sanglants souvenirs. Coincé entre le polar psychologique et le film d'horreur, relancé à mi-parcours par un twist qui n'est pas de Saint-Tropez, Dream House s'enfonce au fil des minutes jusqu'au dénouement d'un ridicule achevé. Sheridan n'est pas aidé non plus par des acteurs qui semblent avoir envie d'en finir au plus vite (encore des soucis fiscaux ?). Pauvres Rachel Weisz et Naomi Watts qui semblent parfois presque y croire. Pas Daniel Craig, malheureux comme les pierres, qui joue avec autant de conviction qu'une moule. Et le film se prend tellement au sérieux, qu'il n'est même pas drôle au énième degré. On oublie et on passe à autre chose.
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