Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Vagues à l'âme (The Surfer)

 

The Surfer ne sort pas de nulle part. Il provient d'une certaine tradition du cinéma australien, du côté de l'absurde, de l'excès et de l'horreur, née avec Réveil dans la terreur (1971) et qui s'est poursuivie dans la même décennie avec les premiers films de Peter Weir. Avec Ted Kotcheff (Canadien), hier, comme avec Lorcan Finnegan (Irlandais), aujourd'hui, ce sont des lieux emblématiques de l'Australie qui servent de cadre au dérapage de la réalité vers un cauchemar inextricable : l'Outback dans le premier cas et la plage, dans le second. The Surfer ne se prive d'ailleurs pas de nous montrer, à intervalles réguliers, la faune australienne, qui ressemble à un musée du bizarre. Dans The Surfer, les pénibles situations que subit son anti-héros, face à une sorte de secte viriliste, sont l'expression de vagues à l'âme de celui qui voulait seulement emmener surfer son fils. Le film veut évidemment signifier quelque chose, en rapport avec le passé de son personnage principal, mais cette béquille narrative n'est pas essentielle dans cette œuvre cathartique, qui serait même plus puissante, sans cela. En tout cas, cette fable cruelle constitue un véhicule de choix pour le génie de Nicholas Cage qui semble ici souffrir pour avoir tourné autant de mauvais films, ces dernières années. Il n'est pas interdit de ressentir un plaisir sadique à le voir autant dérouiller.

 

 

Le réalisateur

 

Lorcan Finnegan est né le 25 mai 1979 à Dublin. Il a réalisé Without Name, Vivarium et The Nocebo Effect.

 



31/08/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 51 autres membres