Une guerre intérieure (Le temps dure longtemps)
Lenteur, contemplation, poésie, esthétisme. Des mots qui collent au cinéma turc contemporain, pour la partie de sa production qui s'exporte, en tous cas. Le temps dure longtemps, deuxième long-métrage d'Özcan Alper, ne fait pas exception à la règle, mais il faut lui ajouter une autre dimension, politique, avec la guerre intérieure qui ensanglante le pays depuis 30 ans, autrement dit le conflit kurde. Si l'on peut regretter les langueurs/longueurs d'un récit trop monocorde, son témoignage sur les massacres qui ont lieu en toute impunité en deçà des frontières turques est édifiant. Une valeur documentaire qui surpasse aisément les éléments de fiction du film dont on louera cependant au passage la triste sérénité et le lyrisme tranquille qui permettent de ne pas s'ennuyer au-delà du supportable.
A découvrir aussi
- Strip et égos (Go Go Tales)
- Un sale goût d'amour (Au pays du sang et du miel)
- Héros ou salaud ? (La dette)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres