Une femme dure et fragile (Comme le vent)
"J'irai où personne ne veut aller." Armida Miserere, l'une des premières femmes directrice de prison en Italie. Au dehors, dure, impitoyable, en lutte perpétuelle, malgré le danger, contre le crime organisé et les tentacules de la mafia. Comme le vent est son portrait. Pas celui d'une héroïne ni une sainte, une femme de caractère qui dissimulait ses failles et l'anéantissement de toute espérance après le meurtre commandité de son compagnon, l'amour de sa vie. Dans ses meilleurs moments, le film de Marco Simon Puccioni rejoint le cinéma engagé d'un Francesco Rosi. La mise en scène est sobre, sans temps morts, offrant une parcelle de vérité car l'existence et la disparition brutale d'Armida Miserere garderont une part de mystère. Elle aura lutté jusqu'au bout. Mais il y a un bout. Valeria Golino, alourdie de quelques kilos, et qui a elle-même rencontrée cette femme lors d'une projection en prison, est tout simplement prodigieuse. Elle lui donne un coeur et une âme dans un film qui en dépit de son sujet n'est jamais pesant ni accablant.
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