Cinéphile m'était conté ...

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Un labyrinthe sans issue (Sept yeux de chat)

La neige tombe dru, au dehors. Et six membres d'un forum consacré aux tueurs en série ont rendez-vous avec le "Diable", le webmaster dudit forum. Ainsi commence Sept yeux de chat, un roman qui rappelle Dix petits nègres, avant de s'en éloigner tout à fait. C'est que Choi Jae-hoon est un petit malin qui va faire se succéder les chapitres en intégrant à chaque fois un élément d'une ou de plusieurs histoires contées auparavant. Autant dire que l'on s'égare dans ce labyrinthe narratif et c'est bien le but du jeu. Les récits se répondent et vont dans une direction inattendue comme autant de nouvelles qui auraient quelque chose en commun, quoi que ce ne soit pas toujours très clair. Le romancier coréen s'amuse et ma foi, il nous divertit aussi, dans cet exercice de style qui mêle épouvante, suspense, romance, comme autant de parfums mêlés. Il y a de quoi y perdre son coréen mais le caractère ludique du livre et sa maîtrise font oublier au lecteur son esprit cartésien. Entre références multiples à Munch, Klimt, Schubert ou Wilde, Choi nous prend dans une immense toile inextricable. Un plaisir arachnéen pour ceux qui apprécient les dédales sans issue.

 

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10/03/2014
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