Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Un Bond en crise (Skyfall)

Même quand on n'est pas un grand fan des James Bond, l'idée que Sam Mendes puisse être à sa tête, pour une épisode de la franchise, a quelque chose d'excitant. Le réalisateur d'American Beauty allait-il humaniser le mythe ? Ou bien se perdre dans les contraintes du film d'action ? Réponse : oui, mais finalement non. Skyfall s'ouvre avec une séquence tonitruante de 30 minutes dans les rues et sur les toits d'Istanbul. Voilà, ça, c'est fait. On entre ensuite dans le ventre mou du film. Une James Bond girl vite liquidée, un méchant qui se fait attendre (Javier Bardem, pas spécialement terrifiant avec sa coiffure improbable) et, surtout, 007 a des états d'âme. Avant un final plus musclé, Skyfall traîne un certain spleen au fil des séquences, au sein d'une intrigue sans épaisseur ni l'exotisme habituel. C'est un Bond en crise, à l'instar des services d'espionnage britanniques déstabilisés par un ennemi aux objectifs peu lisibles. De quoi rester perplexe devant cette oeuvre parfois crépusculaire à laquelle il arrive d'être languissante. Heureusement que le personnage de M, jouée par la grande Judi Dench vient au premier plan pour donner quelques couleurs. Les bondiens de la première heure semblent trouver leur compte dans cette nouvelle mouture qui revient à certains fondamentaux. Les autres peuvent y trouver une ébauche de plaisir tempéré par son extrême classicisme et son audace toute relative.

 




27/10/2012
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres