Cinéphile m'était conté ...

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Un amour insulaire (Kertu)

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En une poignée de films, Ilmar Raag s'est imposé comme le meilleur cinéaste estonien de sa génération. Klass, en 2007, était une vraie révélation. Depuis, il a tourné en France (Une estonienne à Paris) et en Russie (Ya ne vernus) mais entre ces deux films, il a réalisé Kertu en 2013, aujourd'hui sur les écrans français. Le lieu est important, c'est l'île de Saaremaa, la plus grande d'Estonie mais cependant de taille réduite, au point que tous les habitants se connaissent, chacun traînant une réputation dont ils ne peuvent se défaire. Kertu raconte l'histoire d'amour improbable entre une femme de 30 ans, jugée simplette et vivant chez ses parents, sous l'autorité d'un père despotique et abusif, et un alcoolique et séducteur patenté. De cet univers fruste, qui pourrait rappeler le sud des Etats-Unis de Caldwell, cette esquisse de romance fait émerger des bouffées de tendresse. Malgré quelques scènes trop appuyées, Raag donne à son film un ton particulier où les non dits et la difficulté de sortir de sa condition persistent. Apre et sec mais traversé de moments de douceur, Kertu est valorisé par la qualité de son interprétation. Et par les paysages insulaires qui lui confèrent presque une aura de western sous-tendu par la violence.

 

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02/02/2015
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