Cinéphile m'était conté ...

On peut appeler cela une coïncidence, mais... En ce mois de mars, trois films de réalisatrices françaises sortent sur les écrans (pas suffisamment hélas mais la logique commerciale impose sa loi). Les ogres de Léa Fehner, Suite armoricaine de Pascale Breton et Évolution de Lucile Hadzilalovic n'ont rien en commun si ce n'est une audace narrative qui les distingue du tout venant du cinéma hexagonal. Ce ne sont pas des films parfaits, certes : Les ogres, trop exubérant ? Évolution, trop glauque ? Suite armoricaine, trop conceptuel ? Peut-être, mais leurs questionnements et leur rapport au monde témoignent d'une profondeur et d'une densité rares. Ces réalisatrices ont mis longtemps (entre 7 et 10 ans) pour mener à bien leur projet, ce n'est que leur second long-métrage à chacune. Le cinéma est un monde depuis toujours dominé par les hommes. Les temps changent, lentement. Mais l'équilibre est fragile et dépend des chiffres d'entrées. Et là, ce n'est pas gagné !