Tristes artifices (The Canyons)
Un bien triste feu d'artifices. Ceux qui pensent que Bret Easton Ellis n'en fini pas de radoter sur le caractère vicié et vide d'humanité, de la société américaine en général et de Hollywood en particulier, seront confortés dans leur conviction. Le scénario de The Canyons est une vague réminiscence des grands films noirs de l'âge d'or mais il n'en a ni la carrure ni l'énergie. Même avec des décors glamour, même avec des lumières tamisées, même avec des personnages malsains, paranoïaques ou franchement dingues, l'intérêt que l'on prend au film va décroissant au fil des minutes, d'autant que son vernis pervers/chic dissimule mal une intrigue banale à mourir. Paul Schrader -il est lointain le temps de La féline ou de Mishima- réalise en pilote automatique et ne semble pas plus y croire que ses interprètes, globalement mauvais. Il reste le générique de début à sauver, comme le symbole d'un eldorado déchu.
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