Tourner en rond (Exit 8)
Si les adaptations littéraires sont toujours largement plus nombreuses que celles de jeux vidéo, c'est sans doute que la substance en est plus riche et évolutive. Exit 8 tient la route sur le temps d'un court-métrage, disons d'un moyen, pour être charitable, mais le temps paraît bien long dans cette boucle spatiale qui ne vaut pas les temporelles, comme l'ont brillamment montré plusieurs productions japonaises récentes, qui ne se révélaient pas chiches, en termes de créativité. Acceptons volontiers le concept de départ, qui aurait été plus rigolo dans un labyrinthe à ciel ouvert, mais le côté claustrophobe de l'ensemble est l'une des satisfactions du film, parler de plaisir étant une notion plus subjective. Le processus narratif passe évidemment par la répétition des scènes et est donc censé aiguiser le sens ludique et la perspicacité du spectateur, qui ne saurait être moins futé que le héros, dont le manque de charisme est sans doute volontaire. Le cinéaste, Genki Kawamura, épice son ouvrage de quelques scènes spectaculaires, mais hormis la référence à Shining, rien de bien bouleversant, là-dedans, et n'empêche pas le récit de tourner en rond, au sens strict et figuré du terme. Quant aux émois du héros eu égard à sa future paternité, disons simplement qu'ils ne suscitent qu'une indifférence polie.
Le réalisateur :
Genki Kawamura est né le 12 mars 1979 à Yokohama (Japon). Il a réalisé N'oublie pas les fleurs.
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