Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Totalement hors cadre (Télé Gaucho)

Dans une veine autobiographique et, cette fois, chorale, Michel Leclerc poursuit son petit bonhomme de chemin nostalgique. Mais autant Le nom des gens avait un charme fou et une vraie écriture, autant Télé Gaucho semble seulement porté par une énergie et un désir de liberté qui ne parviennent pas à être communicatifs. L'histoire de ce phalanstère invraisemblable, qui oscille entre l'anarchie et la dictature, est montrée de façon loufoque dans un désordre très désorganisé qui rappelle feu les happenings télévisuels de Michel Polac. Ca part dans tous les sens, ça tape sur la télé dominante de l'époque (qui n'a pas changé depuis), c'est plus démagogique que gonflé en fin de compte et, dans cette confusion permanente, la mise en scène est hélas totalement absente. On y trouve quand même une révélation : Félix Moati ; et une confirmation : Eric Elmosnino, dont la gouaille fait merveille. En revanche, Sara Forestier fait peine à voir, elle semble irrémédiablement hors cadre dans cette comédie dissonante (bordélique est un mot plus juste) qui n'arrache que quelques sourires. La cacophonie peut éventuellement donner des émissions de télé roboratives. Au cinéma, l'exercice se révèle le plus souvent vain et épuisant à regarder. La preuve avec ce Télé Gaucho.

 




13/12/2012
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