Cinéphile m'était conté ...

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Tailleur pour dames (Amours cannibales)

La vérité est tailleur. Ou encore Tailleur pour dames. Des titres alternatifs pour Amours cannibales, portrait d'un monstre au sang froid, à l'apparence extérieure impeccable. Notre homme n'a qu'un défaut à confesser : il tue régulièrement des femmes avant de les déguster sous forme de steak. Un bon petit film horrifique dont le cinéma espagnol semble avoir le secret ? Que nenni. Aucune scène gore dans Amours cannibales, à peine un filet de sang, et une mise en scène glacée comme la mort. Au scalpel. Manuel Martin Cuenca se borne à réciter jour après jour le quotidien de cet homme solitaire, un vrai professionnel dans l'exercice de son art, et passe très vite sur ses pulsions de meurtre. L'atmosphère est sibérienne, évidemment, mais le film se heurte à ses propres limites. Zéro psychologie, un rythme d'une grande lenteur, des dialogues réduits à la portion congrue et des scènes répétitives. La symbolique religieuse qui intervient de temps à autre (Le corps du Christ, Les dix commandements) est, elle, assez lourde, dans un ensemble pourtant peu démonstratif. Tout ceci ne contribue pas, malgré le jeu intense et intériorisé d'Antonio de la Torre, à accorder au film davantage que la moyenne.

 

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22/12/2014
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