Symboles identitaires (Béliers)
Un film islandais c'est trois promesses tenues à coup presque sûr : une histoire singulière, un humour noir et absurde, des paysages sublimes. Béliers, Prix Un certain regard à Cannes, correspond en tous points à cette description bien que le récit soit plutôt tragique, en fin de compte. Le film est en tous cas on ne peut plus islandais, ancré dans la réalité rurale, avec ces ovins qui sont davantage que partie intégrante du pays, de véritables symboles identitaires avec lesquels la population a développé une relation qui est de l'ordre de l'émotionnel. Sans avoir l'air d'y toucher, au fil de scènes qui peuvent nous apparaître simplement excentriques, à l'aune de notre culture, Béliers touche assez profondément à l'âme islandaise, indéfinissable, avec ses jours sans lumière, sa langue incompréhensible, son climat invraisemblable et ... bien sûr, ses moutons au caractère bien trempé.
Classement 2015 : 55/233
Le réalisateur :
Grimur Hakpnarson est né en 1977 en Islande. A son actif avant Béliers : 2 documentaires, 2 courts et 1 long-métrage.
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