Spleen existentiel (Oslo, 31 août)
En 1963, Louis Malle adapte le roman de Drieu La Rochelle, Le feu follet, avec un Maurice Ronet magnifique qui trouve là l'un de ses plus beaux rôles. Pour Oslo, 31 août, le cinéaste norvégien Joachim Trier, découvert avec Nouvelle Donne (moyen), dit s'être inspiré librement de ce même roman. En toute honnêteté, sa version ne fait pas le poids face à celle du réalisateur de la Nouvelle Vague. Ce portrait d'un toxicomane repenti est on ne peut plus linéaire, à travers des conversations, des déambulations et des soirées où le pauvre héros du film traîne son spleen existentiel comme un boulet. Trier prétend avoir voulu, pour l'occasion, tracer un portrait de la capitale norvégienne, chose guère évidente à la vision de ce film bavard, pas inintéressant quand il cesse de se prendre trop au sérieux, plus ingrat la plupart du temps. Fils de cinéaste, Joachim Trier semble sincère dans sa démarche, mais il n'a pas encore signé le film profond et passionnant que l'on peut attendre de lui.
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