Cinéphile m'était conté ...

Cannes 1965. Cette année là, le Festival est présidé par l'écrivain André Maurois. Au Palmarès, une fois n'est pas coutume, une comédie est couronnée: Le Knack de Richard Lester (qui a beaucoup vieilli, soit dit en passant). Kobayashi obtient le Prix spécial du Jury avec Kwaidan (c'est déjà mieux). Les deux prix d'interprétation sont raflés par les acteurs de L'obsédé de William Wyler (bonne pioche) : Samantha Eggar et Terrence Stamp. Enfin, des accessits sont accordés à trois films de qualité : Sydnay Lumet (La colline des hommes perdus), Pierre Schoendoerffer (La 317e section) et le roumain Liviu Ciulei (La forêt des pendus).

Parmi les autres cinéastes en compétition, certains sont un peu oubliés aujourd'hui et c'est fort dommage : l'égyptien Henry Barakat, l'espagnol Juan Antonio Bardem ou le russe Grigori Tchukhraï, par exemple. Il est d'ailleurs à noter que les pays d'Europe de l'est sont très présents avec la Russie, la Roumanie mais aussi la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Pologne. Les temps ont bien changé. Enfin, on n'oubliera pas parmi les têtes plus connues : Francesco Rosi et Pierre Etaix, qui s'en repartirent bredouilles.

Parmi les vedettes présentes : Sean Connery, Ursula Andress, Brigitte Bardot et des soeurs déjà stars : Catherine Deneuve et Françoise Dorléac. C'était deux ans avant la mort de cette dernière dans un accident de voiture. C'était Cannes, il y a un demi-siècle. C'était une autre époque sans émissions de télé en direct, sans blogs en pagaille, sans tweets en surchauffe...