Schizophrénie répétitive (Métabolisme)
Corneliu Porumboiu est vraiment un réalisateur à part dans le cinéma roumain. S'il est évident dans Métabolisme qu'il trace une parabole de la société dans lequel il vit, il le fait d'une façon tellement théorique et anodine qu'il faut s'armer d'une grille de lecture pour aller plus loin. La forme n'aide guère. De longs plan séquences, le plus souvent fixes, généralement limités à deux personnages : un metteur en scène et son actrice. Et des conversations qui vont de la durée des scènes au tournage d'un film qui diffère selon le format (pellicule ou numérique) à une discussion sur les mérites comparés des cuisines chinoise, arabe et européenne. Sans parler des images d'une endoscopie suite à la propension du personnage principal à l'hypocondrie. Ce portrait schizophrène d'un cinéaste, s'il n'est pas totalement inintéressant, souffre tout de même de son caractère abstrait et bavard et d'un schéma répétitif et formel qui détruit toute forme de dramatisation.
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