Cinéphile m'était conté ...

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Saveurs de famille (Juliette au printemps)

 

Blandine Lenoir aime les femmes, des héroïnes parfois fragiles mais indépendantes. A Aurore, entre deux eaux, et à Annie (colère), la militante, succède Juliette (au printemps) qui combat la dépression en se ressourçant dans sa famille, laquelle manque d'équilibre mais pas d'amour. La réalisatrice élargit agréablement son spectre et fait, dans cette adaptation d'un roman graphique, la part belle à plusieurs figures féminines à travers les générations. Le film mise sur la fantaisie et même sur le burlesque, avec des animaux qui viennent, pour un temps, voler la vedette aux humains. C'est certainement une œuvre plus impressionniste que solidement structurée mais c'est justement ce petit chaos et enchevêtrement des situations qui fait toute la saveur de Juliette au printemps, chronique où aucun second rôle n'est sacrifié. A charge des acteurs (Darroussin) mais surtout des actrices de montrer leur talent et il y a de quoi être comblé avec Izïa Higelin, Noémie Lvovsky et Sophie Guillemin, cette dernière épatante dans des scènes osées qui auraient ravi Fernando Botero. Avec une certaine malice et ironie, le film déconstruit les relations familiales, y fait circuler de la vie et des sentiments, sans se prendre trop au sérieux. Rien de révolutionnaire sur la forme et sur le fond mais de jolis moments de cinéma, d'où l'émotion n'est pas absente.

 

 

La réalisatrice :

 

Blandine Lenoir est née le 22 septembre 1973. Elle a réalisé Zouzou, Aurore et Annie colère.

 



17/06/2024
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