Regard sur le vide (The Bling Ring)
Anatomie du vide : suite (et sans doute pas fin). Sofia Coppola est dans son élément avec la vacuité existentielle des jeunes oisifs de The Bling Ring mais contrairement au sinistre Somewhere, elle remplit cette fois son réservoir de faits et gestes qui, pour être vains, n'en ont pas moins une signification dans le Hollywood du début du XXIe siècle. Et puis il y a regard de la cinéaste, une ironie tendre pour ces délinquants branchés qui lui permet d'épingler au passage, sans méchanceté parce que ce n'est pas le genre de la maison, une société fascinée pour la vie sans intérêt, artificielle et clinquante des "People". Le rythme est pop et nonchalant, le climat hédoniste et superficiel. Le spectacle est agréable parce que futile et très légèrement teinté d'amertume. Ce n'est certes pas la Sofia Coppola de Virgin Suicides mais on y retrouve une cinéaste qui capte comme un parfum d'air du temps. Quelques effluves seulement mais c'est suffisant pour y prendre un petit plaisir coupable et sans conséquences.
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