Quand ça tourne Ovide (Métamorphoses)
Les métamorphoses d'Ovide adaptées au monde d'aujourd'hui : une idée saugrenue mais pas plus idiote qu'une autre, somme toute. On redoute la pompe, on espère la poésie : on aura les deux mais pas en quantité égale. Plutôt que s'en tenir à un seul mythe, disons celui d'Europe et de Jupiter, Christophe multiplie les histoires lesquelles finissent par composer un ensemble brouillon et confus. Orphée, Bacchus, d'autres encore, font un petit tour et puis s'en vont. Soit. Certaines saynètes sont amusantes grâce à des dialogues savoureux mais elles forment l'exception. La plupart du temps, Métamorphoses ressemble davantage à un film naturiste joué par des apprentis acteurs préparant un spectacle de fin d'année. Cela fait penser aux derniers Rohmer où malgré un effort de bonne volonté, on a du mal à se passionner pour un récit qui semble s'émanciper de plus en plus de toute cohérence narrative. C'est bien la liberté mais pas quand le film semble tourner Ovide.
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