Cinéphile m'était conté ...

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Pureté du mélodrame (Philomena)

Au sein du cinéma britannique, Stephen Frears est un cas à part. Plus éclectique, moins systématiquement "social" et ouvert à toutes sortes d'expériences, ce qui lui a d'ailleurs joué quelques tours. Son style, souvent limpide et élégant, l'éloigne aussi de ses congénères. Il est moins rugueux, plus tendre, d'une certaine façon, même s'il ne dédaigne pas d'instiller une bonne part d'ironie grinçante voire de cynisme. A première vue, Philomena était un sujet davantage dans les cordes de Mike Leigh. Mais Frears donne à ce mélodrame inspiré de la réalité une pincée d'humour et de miséricorde qui fait la réussite du film. Si certains flashbacks alourdissent un peu le propos, il ne cède en aucune façon à l'attendue confrontation entre la vieille femme digne et bienveillante et le journaliste amer et misanthrope. Philomena est simple dans sa construction et l'émotion y est pure comme le regard de Judi Dench qui mérite tous les éloges. Steve Coogan, plus en retrait que d'habitude, moins cabotin, trouve le ton juste à ses côtés. Récit complémentaire du terrible The Magdalene Sisters, Philomena s'impose comme un film vibrant, humain et cathartique. Un des meilleurs films de son auteur.

 

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11/01/2014
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