Cinéphile m'était conté ...

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Pourris jusqu'à la moelle (Suburra)

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Le cinéma italien n'a pas attendu Suburra pour dénoncer les liaisons dangereuses entre pouvoir (hommes politiques, d'affaires et d'église) et groupes mafieux dans un cocktail de sexe, drogue et surtout malversations et violence. Elio Petri et Francesco Rosi s'y sont essayé brillamment dans les années 70 et 80. Mais le fait est que la corruption est toujours plus insidieuse et prégnante dans la "démocratie" italienne et le cinéma de Sollima ne manque pas d'arguments pour la rendre encore plus criante et spectaculaire. Autour d'un scénario qui ne manque pas de subtilité dans son enchaînement et enchevêtrement de situations de plus en plus extrêmes, Suburra pousse le bouchon jusqu'à l'écoeurement dans le constat d'une société, et notamment ses "élites", pourrie jusqu'à la moelle. Le film ne lésine sur rien et surtout pas sur les fusillades et autres exécutions sommaires montées et montrées avec la plus grande efficacité mais aussi dans une théâtralité de l'horreur qui dépasse largement les limites. Comme s'il fallait absolument faire de la surenchère, visuellement parlant, alors que davantage de sobriété aurait sans doute rendu le propos finalement moins accrocheur et voyeuriste mais aussi moins outrancier dans sa représentation.

 

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Classement 2015 : 125/235

 

Le réalisateur :

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Stefano Sollima est né le 4 mai 1966 à Rome. Il s'est fait connaître avec la série télévisée Romanzo criminale avant de tourner son premier film pour le cinéma : ACAB.



12/12/2015
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