Cinéphile m'était conté ...

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Pour queer sonne le glam (Les reines du drame)

 

Qui a dit que le cinéma français était fâché avec la comédie musicale ? En attendant l'excellent Joli Joli, qui en est une vraie, Les reines du drame n'est jamais plus magnétique que dans ses moments chantés, avec notamment un tube en puissance (Pas touche). Mais l'univers outrageusement kitsch emballe aussi, entre les premiers Almodovar et Mandico, et fait oublier que le scénario en lui-même n'a rien de révolutionnaire. Pour cette fois, on préférera la forme au fond et le savoureux hommage aux années 2000, comme un éloge de la superficialité et des couleurs saturés, mais également avec ses dialogues et ses paroles de chanson qui usent sans abuser d'un langage cash et trash (Je fais la pluie et le Botox ou encore Plus de peur que d'anal). Pour queer sonne le glam, direz-vous, et Les reines du drame donnent un bon coup de pied aux préjugés et au bon goût, surtout, avec une énergie dévastatrice. Servi par un trio d'interprètes croustillant et inspiré : Louiza Aura, Gio Ventura et Bilal Hassani et des seconds rôles croquignolets, le film est assurément un exercice de style, mais du genre flamboyant, euphorisant et mélancolique, un peu. De quoi en faire un objet culte et honnis soient ceux qui mal y pensent.

 

 

Le réalisateur :

 

Alexis Langlois est né en 1989. Il a réalisé 7 courts-métrages.

 



03/12/2024
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