Cinéphile m'était conté ...

Trop d'alcool, pas assez d'amour. Et pour corser le tout, des relations conflictuelles avec un père et une petite fille à élever seule. C'est la vie de Monica Zetterlund, icône du jazz suédois et fort méconnue au-delà de la Scandinavie, que raconte Per Fly dans Valse pour Monica. Drôle de femme, ambitieuse et vaguement bipolaire, charmante et irritante, qui navigue à vue entre échecs fracassants et triomphes qui ne le sont pas moins. Edda Magnason est intense dans ce rôle et la suavité de sa tessiture vocale enchante. Très bien, mais si la reconstitution de la Suède des années 60 est impeccable, la réalisation, propre et inodore, affaiblit considérablement l'impact du film dont le scénario se contente de suivre pas à pas la trajectoire sinueuse de la diva blonde. Valse pour Monica est agréable à regarder, et surtout à écouter, mais sans piment d'aucune sorte.  Pour ceux qui aiment le jazz.