Cinéphile m'était conté ...

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Pot de terre contre pot de fer (Savages)

Avec Savages, Oliver Stone revient à un cinéma ludique et narquois, bien que son sujet soit au demeurant plutôt sérieux. Mais le réalisateur de Wall Street, aidé par un scénario simple et imperturbable, a décidé de sen donner à coeur joie dans un esprit cartoon où la violence, omniprésente, sert d'exutoire. On pense à Tarantino, quand il est en forme, entre autres. Les personnages principaux de cette histoire du pot de terre (des botanistes dealers de cannabis) contre le pot de fer (un cartel mexicain) sont de jeunes acteurs immédiatement crédibles qui laissent de plus chevronnés jouer sur un mode quasi caricatural. Travolta, Hayek et surtout Del Toro s'amusent comme des petits fous avec des personnages excessifs et monstrueux. Ironique, l'ami Oliver Stone se joue du spectateur jusqu'au bout avec une fausse fin qui prend par surprise. L'esprit n'est pas si éloigné de celui d'un Tom Wolfe, en littérature, en plus noir et sardonique. On hésite à écrire que Savages est un film jubilatoire, tellement il pousse le bouchon assez loin, au-delà du second degré, mais c'est presque l'état d'esprit dans lequel on le reçoit, à la condition expresse de ne pas être dupe de son aspect joueur et manipulateur.

 



26/09/2012
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