Poisseuse atmosphère (Waste Land)
A mesure que le flic de Waste Land perd pied avec la réalité, c'est l'ensemble du film de Pieter Van Hees qui semble plonger dans la confusion. Pourtant, le réalisateur est loin d'être dénué de talent qu'il exprime notamment dans une description poisseuse de Bruxelles, nous faisant découvrir le quartier africain de la ville. C'est du côté du scénario que le bât blesse. L'argument policier est vite balayé pour faire place au portrait d'un homme confronté à la grossesse inattendue de sa compagne. La paternité est l'un des nombreux thèmes abordés ou plutôt survolés par Waste Land. Le lourd passé colonial de le Belgique est aussi prégnant avant que le film, traversé d'ellipses abruptes, ne dérive vers des contrées de plus en plus noires et malsaines, du moins à l'intérieur de la tête du héros. Jérémie Renier porte la plus grande partie du film sur ses épaules. Tâche qu'il met tout son coeur à remplir mais son rôle comporte trop d'opacité pour qu'il parvienne à le rendre vibrant. Reste cette atmosphère particulière de désolation mise en scène de façon viscérale par le cinéaste.
L'avis de Sentinelle
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