Cinéphile m'était conté ...

C'est parti pour le 17ème Arras Film Festival. Content de retrouver la grande salle du Casino bourrée à craquer. Traditionnellement, le film d'ouverture est très grand public mais Demain tout commence surprend par son bon dosage de mélancolie et d'humour. Demain, le marathon commence.

Demain tout commence, Hugo Gélin, France, sortie le 7 décembre.

On imagine assez bien le discours des producteurs : et si on faisait jouer à Omar Sy le rôle d'un père (il a 4 enfants dans la vie), ce serait bien, non ? Une bonne idée, restait à trouver un sujet original, finalement pêché on ne sait comment dans un film mexicain. Hugo Gélin entre en scène avec ses coscénaristes et voici donc Demain tout commence. Le film fait un peu peur pendant un assez long moment : Feel good Movie sur l'éducation d'une fillette à Londres par un géniteur seul à Londres. C'est drôle, souvent, parce que Omar est un génie de la comédie mais pas très profond, calibré à fond pour une soirée télé du dimanche soir. Sauf que le récit s'obscurcit soudain ou du moins se complexifie quelque peu. Le film reste divertissant mais acquiert de la densité et s'il n'est as totalement imprévisible, il ne faut pas exagérer, il devient plus sérieux et pose quelques vraies questions sur la paternité, la famille, l'éducation et toutes ces choses très sérieuses. Et c'est tout bénéfice pour Omar Sy qui montre de vraies capacités à jouer sur une palette très large bien accompagné par une enfant hyper douée et confronté à l'excellente Clémence Poésy et au remarquable Antoine Bertrand. Demain tout commence est promis à un beau succès et il n'y aura pas de honte à cela.