Cinéphile m'était conté ...

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Peinture sociale à Singapour (Ilo Ilo)

Ilo Ilo du singapourien Anthony Chen méritait-il sa Caméra d'Or à Cannes ? Voire. C'est un bon film, sensible et délicat, dont la principale qualité est la subtilité dans la description des clivages sociaux, mais qu'il est difficile d'estampiller chef d'oeuvre pour autant. Ilo Ilo est un peu victime de sa discrétion et de sa modestie alors qu'il dépeint des rapports extrêmement violents au sein du système singapourien particulièrement rigide où toute transgression est immédiatement punie. La crise financière de 97, avec ses licenciements en cascade, donne une note dramatique au film (suicides) que Chen se contente d'enregistrer sans l'amplifier. Le film est un peu atone mais cela évite au moins le côté convenu de ce que l'on était en droit de redouter dans cette relation qui s'établit entre un gosse turbulent et sa nounou, immigrée philippine. Dysfonctionnement de la cellule familiale, racisme latent, asservissement social, système éducatif coercitif : ce ne sont pas les thèmes qui manquent dans ce premier long-métrage attachant qui manque juste un peu de relief pour séduire davantage.

 

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06/09/2013
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