Cinéphile m'était conté ...

Pause, Tonia Mishiali, Chypre, 2018

Elpida est une femme au foyer confrontée aux premiers signes de la ménopause. Elle est piégée dans un mariage sans amour avec un homme impitoyable et despotique. Le portrait de ce dernier est assez chargé mais pour le reste le film capte avec empathie le quotidien sinistre de cette femme entre deux âges. Il y a un peu d'humour de temps à autre mais Pause s'insinue surtout dans les fantasmes de libération d'Elpida qui a devant elles plusieurs solutions : la fuite, l'assassinat, le suicide, la continuation du calvaire en tant que domestique asservi à un homme répugnant et égocentrique. Il est dommage que le film ne bénéficie pas d'une mise en scène plus inspirée, car le sujet, s'il n'est pas révolutionnaire, recèle un bon potentiel. Ce long-métrage vient de Chypre, où un film plus récent, Where is Hendrix, montre davantage de qualités.

Note : 5,5/10