Cinéphile m'était conté ...

Oshin, Shin Tagoshi, Japon, 2013

A 7 ans, Oshin doit aller travailler comme servante dans une famille riche. Accusée de vol, elle s'enfuit. Oshin a marqué toute une génération de japonais lors de sa diffusion en série télévisée (297 épisodes de 15 minutes) dans les années 80. Son adaptation au cinéma ne couvre qu'une petite partie de sa vie, son enfance alors que sa famille, au début du 20ème siècle, était trop pauvre pour la nourrir. Le film est un véritable mélodrame, somptueusement réalisé dans des paysages de neige, notamment, magnifiques. L'histoire, par certains côtés, au moins dans son commencement, rappelle Cosette. Mais ce que l'on retient c'est l'incroyable tempérament d'une fillette qui ne baisse jamais les bras contre l'injustice et la méchanceté. Au-delà des péripéties et de son caractère lacrymal, Oshin s'impose comme un manifeste féministe, une ode au courage des mères et de leurs filles, dans une société qui ne leur donne que le droit de travailler dur et de se taire. La petite fille qui joue Oshin est incroyable et déchirante.

Note : 8,5/10