Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Pas de quoi fouetter un chat noir (Comme un homme)

Peut-on encore adapter Boileau-Narcejac de nos jours ? Pourquoi pas ? Avec un petit ripolinage, une bonne intrigue noire donne souvent d'excellents résultats sur grand écran. Mais dans Comme un homme, Safy Nebbou semble peu concerné par l'aspect criminel de son histoire, traité sans grande conviction ni densité. Le scénario est faible, linéaire et il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, fût-il noir. L'intérêt est donc ailleurs. Oui, mais où ? Dans l'émancipation progressive de l'adolescent incarné par Emile Berling, lequel rejeton de Charles joue le rôle du fils de son père dans le film. C'est un peu troublant et l'affrontement entre les deux ne manque pas de sel, quoi que restant trop médiocrement développé pour susciter davantage qu'une curiosité polie. Sans enjeux réels et passivement réalisé, Comme un homme glisse doucement sous nos yeux comme les barques dans le Marais poitevin, aux paysages éminemment photogéniques fort peu utilisés dans le cinéma français.

 




18/08/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres