... Ou plutôt La gentillesse (La délicatesse)
Qu'est-ce que la délicatesse ? Un mélange de tact, de sensibilité et de finesse ? Dans son roman éponyme, David Foenkinos y ajoutait une élégance mélancolique et un sens de la formule qui faisait mouche. Aux commandes de l'adaptation de son livre, avec son frère Stéphane, il ne parvient jamais, enfin presque jamais, à retrouver cet état de grâce. Après une première demi-heure calamiteuse, avec une Tautou tout en moues, l'affaire s'arrange quelque peu avec l'arrivée de François Damiens, improbable prince charmant. Il n'y a rien à reprocher aux deux acteurs si ce n'est qu'ils doivent se farcir des dialogues sans saveur et jouer des situations sans grande originalité. La délicatesse est une comédie romantique terne, seulement regardable pour ses deux acteurs principaux (les seconds rôles ne tiennent pas la route) et la B.O pétillante d'Emilie Simon, qui semble avoir mieux compris l'esprit du roman que son propre auteur. Un comble. Là où on attendait l'histoire d'une renaissance, les Foenkinos nous infligent un récit chewing-gum pour les yeux sans goût particulier. Le film aurait pu s'appeler La gentillesse, avec l'aspect gnangnan du terme inclus.
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