Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Odyssée sur fond de crise (Xenia)

En découvrant Strella, fin 2009, le sentiment était d'avoir d'avoir affaire à un cinéaste grec qui poussait le curseur de l'émotion très loin sans crainte d'en faire trop dans le mélodrame. Le film était plus écrit que Xenia, et émotionnellement plus fort jusque dans ses excès, mais cette nouvelle odyssée de Panos H. Koutras, nonobstant son caractère brouillon et son manque d'unité flagrant confirme l'authenticité et la verve du réalisateur. Le portrait d'une Grèce en pleine crise, économique et d'identité, avec ses dérives xénophobes et fascistes, sert de toile de fond à un hymne à la tolérance (y compris sexuelle) et à la solidarité (y compris vis-à-vis de la communauté albanaise). Elle passe à travers deux frères liés comme les doigts de la main, malgré leurs différences, et un amour immodéré des chansons italiennes de Patty Pravo, bourrées d'énergie et d'optimisme qui apportent un vrai vent de folie à Xenia et font oublier que le scénario décousu n'est pas tout à fait la hauteur des intentions.

 

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19/06/2014
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