Cinéphile m'était conté ...

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Noir délire (La mort de Staline)

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Paru en 2 tomes chez Dargaud, La mort de Staline est une excellente BD, à l'humour ravageur, qui raconte, entre vérité historique et fiction crédible, le chaos temporaire qui suivit la disparition du petit père des peuples. Son adaptation à l'écran, avec l'écossais Armando Iannucci aux manettes s'annonçait sous les meilleures auspices, vu le cv du réalisateur en matière de satire politique, et les critiques anglo-saxonnes semblaient d'ailleurs confirmer la valeur du long-métrage. S'il n'y a effectivement rien à reprocher à la mise en scène, voire à l'interprétation, un peu outrée tout de même, il est malheureux difficile de s'enthousiasmer au vu de cette pochade, comédie noire si l'on veut, qui ne respecte rien, ce qui en soit n'est pas répréhensible, mais qui tape hélas le plus souvent plus bas que la ceinture. Un délire pas vraiment drôle, décrivant un combat des chefs où tous les coups sont permis tandis que l'on s'arrête à peine de torturer et de fusiller. Le pire, c'est que hormis quelques approximations historiques, on n'est sans doute pas très loin de l'ambiance qui régnait à Moscou en 1953. La satire aurait été acceptable si elle ne se vautrait pas constamment dans la vulgarité et s'il faisait montre d'un peu de subtilité comme dans l'hilarant Ninotschka de Lubitsch. Autres temps, autres moeurs, La mort de Staline, avec sa vision postmoderne, est très faible quand le film sort l'artillerie lourde de l'humour carabin.

 

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Classement 2018 : 59/73

 

Le réalisateur :

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Armando Iannucci est né le 28 novembre 1963 à Springtown (Ecosse). Il a réalisé In the Loop.



04/04/2018
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