A Vienne que pourra (La tête à l'envers)
On dit parfois, sous la forme de boutade, que les autrichiens n'ont aucun humour, en se référant notamment au cinéma de Michael Haneke. Josef Hader, star du Stand-up dans son pays, prouve le contraire dans son premier long-métrage, La tête à l'envers, même s'il ne fera pas rire tout le monde. Le film est une satire bien allumée de la classe moyenne autrichienne, à travers son héros pathétique, un critique musical, confit dans son autosuffisance, qui vient d'être licencié. Tous ses repères sociaux disparaissent du jour au lendemain et il est incapable d'annoncer la nouvelle à ses proches, avec une seule obsession en tête : se venger. Ce qui nous vaut une multitude se scènes où ce personnage au bord de la démence devient de plus en plus ridicule. Comme Josef Hader le joue lui-même, on peut dire qu'en matière d'autodérision, il ne lésine pas sur la charge. Petit bémol, tout de même, le film perd de son mordant dès qu'il s'éloigne de son intrigue centrale, versant assez facilement dans la caricature pour ce qui est des personnages secondaires. Mais si l'on goûte l'humour viennois (comment ça, trop lourd ?), la tête à l'envers vaut absolument le déplacement. A Vienne, que pourra !
Classement 2018 : 25/67
Le réalisateur :
Josf Hader est né le 14 février 1962 à Waldhausen (Autriche). Acteur et chansonnier, il a joué dans une vingtaine de films.
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