Nocturne indien (Rapture)
Après Agra, Rapture constitue un nouvel échantillon d'un cinéma indien indépendant qui persiste dans l'ombre envahissante de Bollywood. On aimerait l'aimer davantage, ce deuxième long-métrage de Dominic Sangma, qui s'est inspiré de son enfance dans un petit village indien isolé, où beaucoup de choses surviennent la nuit, des disparitions d'enfants, notamment, dans un climat trouble et paranoïaque. Au cœur des ténèbres, se mêlent ainsi prédications apocalyptiques, croyances religieuses et rumeurs invérifiables, le tout débouchant sur une sorte de délire collectif. A préciser, quand même, le film est d'une extrême lenteur, ce qui n'est pas en soi un défaut, mais il ne parvient pas à nous hypnotiser autant qu'il le voudrait, sans doute parce qu'il manque à la mise en scène de la fluidité et au scénario une plus grande limpidité. Dans ce qui apparaît comme une allégorie sociale, avec sa prégnante atmosphère nocturne, le scénario s'entête à ne pas délivrer toutes les clés et la beauté des images ne suffit pas pour que l'on s'intéresse davantage aux quelques péripéties du long-métrage et à ce qu'elles recèlent comme repères, dans ce monde sans boussole.
Le réalisateur :
Dominic Sangma est né en Inde. Il a réalisé Moan.
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