Narquois trafiquant (Escobar)
Le plus étonnant dans Escobar n'est pas l'enchaînement des péripéties qui amènent à la chute du narquois trafiquant, l'histoire est globalement connue et contée de manière relativement insipide, mais plutôt le nom du réalisateur, Fernando Leon de Aranoa, le madrilène s'étant plutôt illustré jusqu'à maintenant par des films sociaux pas désagréables du tout (Les lundis au soleil, Princesas). On ne sait si le parcours d'Escobar était pour lui inspirant, on présume davantage que faire tourner Pénélope Cruz et Javier Bardem était davantage excitant. Las, pour la première, hormis ses incessants changements de toilette et sa voix off, très démonstrative qui se superpose aux images, elle n'est guère emballante, bel et bien mangée par son compagnon, assez monstrueux il faut l'avouer et impressionnant. Reste que l'alchimie entre les deux acteurs n'est pas une évidence. Comme la mise en scène est purement illustrative et le récit pas vraiment passionnant, on peut toujours s'amuser à relever tous les jurons ou mots tendres prononcés en espagnol puisque, pour le reste, le film est en anglais qui est, comme on le sait, la langue des colombiens (soupir). Avec ses personnages secondaires sans étoffe (les américains), le film se consacre exclusivement au portrait d'Escobar qui aurait pu avoir un intérêt s'il y avait l'esquisse d'un point de vue ou un regard moins superficiel sur son "activité" sociale ou son organisation économique. Mais non, rien de tout cela, on retiendra surtout le ventre proéminent de Javier Bardem. A moins qu'on ne retienne rien du tout.
Classement 2018 : 76/82
Le réalisateur :
Fernando Leon de Aranoa est né le 26 mai 1968 à Madrid. Il a réalisé 7 films dont Les lundis au soleil et Princesas.
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