Sans papiers et sans rythme (Samba)
Après le triomphe d'Intouchables, Toledano et Nakache ont pris leur temps. Il faut leur rendre justice, Samba est une tentative ambitieuse de traiter un sujet social et humain complexe (les sans papiers) en n'appuyant point trop sur le drame tout en n'effleurant le mode comique que par petites touches. Pour deux raisons, le film ne fonctionne pas aussi bien que cela : son scénario, qui s'éparpille et joue très timidement la carte sentimentale, par pudeur sans doute, mais Samba est souvent en rétro pédalage ; sa mise en scène, sans éclat, paresseuse la plupart du temps et que l'interprétation tout en douceur d'Omar Sy ne peut compenser. Le film n'a pas de rythme, c'est un fait, et sa générosité bienveillante n'est pas suffisante, tout du moins du point de vue cinématographique pur. On aurait pu avoir un Ken Loach à la française, on en est très loin, à mille lieues même de Welcome, autrement plus émouvant par son écriture sans concessions et réaliste.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres