Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Les trois frères (Les lunes de Mir Ali)

Dans la célèbre famille Bhutto, demandons la nièce (de Benazir), soit Fatima qui a choisi non la voie de la politique mais de l'écriture. Mais, bon sang ne saurait mentir, la jeune romancière est aussi une militante et Les lunes de Mir Ali ne sauraient se lire sans remarquer cette volonté. D'un point de vue strictement littéraire, Fatima Bhutto est douée, c'est incontestable. Elle nous plonge d'emblée dans l'ambiance de cette petite ville du nord-ouest du Pakistan, à la frontière afghane, le jour de l'Aïd, dans le sillage de trois frères qui se rendent dans trois mosquées différentes pour limiter les risques. Le livre est chronologique mais sa linéarité est en trompe l'oeil. Fatima Bhutto use et abuse de flashbacks pour reconstituer le parcours de ces trois hommes et de deux autres femmes, une épouse et une petite amie. Le livre serait totalement réussi s'il parvenait à dégager un thème central et ne s'éparpillait pas autant. Le roman polyphonique est un genre à manier avec précaution et la romancière n'a pas suffisamment de substance à offrir. Qui plus est, elle laisse dans l'ombre beaucoup d'aspects psychologiques et conclut de façon extrêmement dilatoire et par conséquent, ô combien frustrante.

 

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19/03/2014
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