Cinéphile m'était conté ...

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Les limites du militantisme (Sous surveillance)

N'enterrez pas encore Robert Redord. Après un passage difficile (Lions et agneaux), le réalisateur est revenu avec un excellent film historique (La conspiration), non distribuée en salles et confirme avec Sous surveillance qu'il est loin d'avoir perdu la main. Le film rappelle indubitablement les grands thrillers des années 70, ceux de Lumet, Pollack ou Pakula. Certes, la forme est classique mais il y a là suffisamment de matière à réflexion et une maîtrise du suspense qui s'efface quand il le faut derrière la psychologie de personnages sculptée avec une totale absence de manichéisme. Redford n'insiste pas sur la contestation des années Vietnam mais il s'interroge sur les limites du militantisme, ses divergences avec le terrorisme et, surtout, sur ce que signifie un engagement aux yeux de la nouvelle génération. Entre la fuite d'un homme qui a changé d'identité, et qui retrouve ses compagnons de lutte, 30 ans plus tard, la traque du FBI et l'enquête d'un jeune journaliste, Sous surveillance croise les pistes narratives avec bonheur. C'en est un autre de goûter la perfection de l'interprétation de Redford lui-même à Julie Christie, en passant par Shian LaBoeuf, Susan Sarandon, Peter Gleeson ou Nick Nolte.

 

 





06/05/2013
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