Les fissures de la vie (La guerre d'hiver)
Roman conjugal, La guerre d'hiver comme son sous-titre l'indique ? Familial plutôt puisque d'un chapitre à l'autre c'est le quotidien de Max, presque sexagénaire, et celui de son épouse et de ses deux filles, l'une mariée, l'autre nom, qui nourrit le récit. Avec, il est vrai, un éclairage particulier sur Max, sociologue en perte de vitesse et de repères, dont le début de liaison avec l'une de ses anciennes étudiantes et l'incapacité d'écrire un nouveau livre vont peu à peu fissurer sa vie. Philip Tier, jeune auteur finlandais suédophone, le regarde agir, lui et son petit monde, avec une ironie grinçante et un humour très nordique. Le livre est agréable, sans grandes scènes dramatiques mais riche de notations acérées sur l'usure du couple, le sentiment de passer à côté de son existence, l'égoïsme des comportements, et l'hypocrisie des relations sociales. Aucun de ses personnages, chacun cherchant plus ou moins une signification à sa vie, ne provoque de véritable sympathie, dans le sens où leur rapport aux autres semble à peu près dénué d'émotions intenses. Le livre de Tier ne brille pas par son originalité, il rappelle beaucoup trop d'oeuvres anglo-saxonnes qui ont déjà traité le sujet de La guerre d'hiver avec plus de vivacité et d'impertinence. Néanmoins, c'est un premier roman douillet qui se lit sans déplaisir et fait parfois sourire (merci au chien et aux hamsters).
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