Les chutes du Niagara (Les joueurs)
Les chutes du Niagara. C'est drôle quand même comme ce site inspire de la mélancolie et de la tristesse plus que de la gaieté (n'est-ce pas, Marilyn ?). Un endroit où l'on peut dresser le bilan d'une vie ou d'une relation amoureuse et, en général, c'est assez déprimant. Stewart O'Nan choisit ce cadre, aussi spectaculaire que factice par son environnement, pour faire un état des lieux d'un couple usé, dont la rupture semble inéluctable. Il reste une chance, infime, comme celle de gagner le jackpot au casino. Pourquoi pas, après tout, avec O'Nan, le noir et le blanc alternent. Avec subtilité. Cinquante nuances de gris, pourrait-on dire. Anatomie d'un couple dans l'impasse, Les joueurs décrypte à travers eux le malaise d'une Amérique en crise financière profonde, au bord du précipice. S'il n'a pas le côté poignant d'Emily, le dernier roman d'O'Nan impose une fois de plus la voix d'un auteur qui force l'admiration par son talent à sonder les âmes avec une empathie certaine pour les faiblesses de ses personnages.
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