Cinéphile m'était conté ...

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Le poète du pessimisme (Leopardi)

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Considéré comme l'un des plus grands écrivains italiens, Giacomo Leopardi reste encore méconnu en France. L'évocation de son existence (bannissons une fois pour toute le terme de biopic qui ne signifie rien) par Mario Martone est une splendeur esthétique qui se double d'une réflexion sur l'homme qu'il était à travers une oeuvre rebelle de poète et de moraliste qui en fait un précurseur de Nietzsche et de Schopenhauer dans son pessimisme et son refus d'appartenir à une quelconque école de pensée. Quel contraste entre ce regard ironique, tendre et lumineux et ce corps  que la maladie rendait de plus en plus difforme, jusqu'à sa mort à 38 ans. Le film, tout en restant fidèle au parcours de Leopardi, s'éloigne des canons habituels de la biographie filmée, créant, notamment dans sa dernière partie napolitaine, une atmosphère baroque et délétère, portée par une étonnante musique électro, alors qu'une épidémie de choléra se déclenche et que le Vésuve s'embrase. Le corps voûté et douloureux, Leopardi, incarné par le formidable Elio Germano, demeurera droit dans ses pensées et sa mélancolie, incompris ou aimé, comme le film le sera sans aucun doute.

 

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12/04/2015
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