Cinéphile m'était conté ...

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Blanc comme neige (Snow Therapy)

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Une simple faille peut dissimuler une grande crevasse. Tourné aux Arcs, Snow Therapy remet en question l'harmonie d'une famille moyenne suédoise confrontée à la lâcheté d'un père devant l'imminence d'une avalanche et au déni qui s'en suit. En cause, le fameux adage "Les femmes et les enfants d'abord" contre le "chacun pour soi" lequel, d'après une étude récente de l'Université d'Uppsala, est le comportement le plus commun dans une situation de vie ou de mort. Ruben Östlund déroule son récit de manière implacable, avec une lenteur étudiée (exaspérante soutiendront certains) dans l'écrin somptueux et immaculé des Alpes. Et Dieu que l'homme est petit dans la nature, tentant tant bien que mal de rester civilisé et ... blanc comme neige. A partir de 30 secondes de panique, Snow Therapy étudie au microscope les conséquences d'un acte de survie et ... de couardise, qui impacte même ceux auxquels "l'anecdote" est racontée : amis ou étrangers. Beaucoup de dialogues mais aussi de silences dans ce film somptueux où quelques notes de Vivaldi et le bruit nocturne des canons à neige constituent une B.O angoissante. Sa réussite, entre Bergman, Bunuel et Haneke réside dans son équilibre ténu et tenu entre le drame psychologique et la comédie de moeurs, féroce et décapante..

 

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31/01/2015
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