Le Graal sera pour plus tard (Kaamelott : Premier volet)
Laissons les exégètes analyser les vertus de ce premier volet de Kaamelott au cinéma à l'aune de la série. Après tout, il n'y a nulle honte à n'en avoir entraperçu que quelques bribes sur petit écran et à être tout de même curieux de la version sur le grand. On ne jugera pas non plus de la qualité du long-métrage au nombre de rires suscités car l'humour d'Astier est singulier et n'a pas vocation à ratisser tous les publics. Les dialogues, en décalage avec l'époque arthurienne, tombent d'ailleurs parfois dans une verdeur à la Audiard trop systématique (ceux de certains seconds rôles, comme Cornillac, par exemple). Au-delà des mots, le film a bénéficié de gros moyens et cela se voit à l'écran, que cela soit pour les costumes, les décors ou quelques scènes spectaculaires d'un siège de forteresse. Tout ne fonctionne pas dans un scénario qui multiplie les personnages et ne se concentre peut-être pas assez sur Arthur alors que Lancelot semble un peu falot. Les flashbacks ne sont pas non plus toujours pertinents même si ceux concernant Rome sont censés apportés un ingrédient nouveau : l'émotion. Cela a été dit par son créateur lui-même, ce premier volet est comme une introduction aux deux épisodes suivants de cette trilogie. On lui pardonnera donc de ne pas avoir atteint son Graal qui devrait être le sujet central de ses suites. Bizarrement, ou pas, Kaamelott donne furieusement envie de revoir Excalibur de John Boorman. Et Perceval le gallois ou Lancelot du Lac ? Euh non, pas vraiment.
Le réalisateur :
Alexandre Astier est né le 16 juin 1974 à Lyon. Il a réalisé David et madame Hansen.
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