Le goût du pastiche (Le parfum vert)
Après Le grand jeu et Alice et le maire, on ne saurait blâmer Nicolas Pariser d'avoir opté pour un divertissement pur, sous forme de comédie d'espionnage, et ce tout en évoquant l'industrie prospère des Fake News et l'antisémitisme ambiant en Europe, sujets on ne peut plus sérieux, a priori. Mais cette contradiction n'est pas la principale raison du quasi échec de ce film où les références écrasantes à Alfred Hitchcock commencent dès la première scène, sans oublier les clins d’œil répétés à l'univers de Hergé. Pourquoi pas, après tout, même si le cinéaste nous a habitués à plus de personnalité dans ses scénarios. Mais beaucoup de choses ne fonctionnent pas dans Le parfum vert, mais peut-être est-on trop exigeant avec Pariser, à commencer par un humour loin d'être irrésistible et un scénario qui a des allures de pastiche, sans l'assumer totalement, avec un sens du rythme inégal. De leur côté, et sans que leur talent ne soit remis en cause, l'on ne peut pas dire que Sandrine Kiberlain ni Vincent Lacoste soient impressionnants, pas plus que leur alchimie saute aux yeux. Soyons honnête, il est quasiment impossible de trouver le temps long dans Le parfum vert mais la mise en scène, très fade, n'est pas vraiment de celles censées apporter de l'eau au moulin d'une intrigue à rebondissements qui a tendance à confondre vitesse et précipitation.
Le réalisateur :
Nicolas Pariser est né le 29 septembre 1974 à Paris. Il a réalisé Le grand jeu et Alice et le maire.
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