Le condor est passé (I Love Peru)
On a beau aimer Raphaël Quenard et le vent de fraîcheur qu'il a apporté au cinéma français, il y a de quoi rester dubitatif après la projection de I Love Peru, coréalisé par Hugo David. Exercice d'ego surdimensionné ou auto-dérision ? Les deux sans doute dans cet objet parfois embarrassant qui se veut provocateur et nous faire accroire que le Quenard de l'écran est le même individu que le Quenard du quotidien. Voire. Très (trop) médiatisé depuis son rôle dans Chien de la casse, l'acteur semble déterminer à montrer ses côtés excentriques et exubérants mais l'exercice tourne rapidement à vide, malgré la présence de Guest-stars et une seconde partie, péruvienne donc, jamais drôle et souvent gênante. Le condor est passé (il a même sonné à la porte du comédien) mais ces scènes qui s'éloignent un temps de l'autofiction frisent tout de même le ridicule. De quoi être circonspect sur l'intérêt général du film, qui a la politesse de la brièveté, alors même que le Raphaël Quenard auteur a déboulé dans les librairies avec un premier roman, comme s'il fallait absolument occuper le terrain. Qu'il revienne à ce qu'il sait le mieux faire, seulement devant la caméra et, à ce propos, son incarnation prochaine de Johnny permettra de savoir s'il est vraiment capable de briller dans un rôle de composition majuscule.
Les réalisateurs :
Raphaël Quenard est né le 16 ami 1991 à Echirolles. Hugo David a réalisé un court-métrage.
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