Cinéphile m'était conté ...

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Hydrophobie (Wet Monday)

 

Le lundi de Pâques, en Pologne, la tradition veut que les garçons aspergent d'eau les jeunes filles. Dans Wet Monday, Klara, 15 ans, voit approcher ce jour avec appréhension, développant tous les symptômes de l'hydrophobie. Le film utilise le réalisme magique pour faire resurgir un traumatisme enfoui, afin de l'exorciser et de le le guérir. Ce premier long-métrage de Justyna Mytnyk se caractérise par un mélange prenant, quoique pas toujours convaincant, entre le conte de fées, qui prend parfois des allures de cauchemar, et le quotidien naturaliste d'adolescents dans une petite ville provinciale de Pologne, traversée par une rivière. La réalisatrice, qui a tourné plusieurs courts-métrages documentaires, montre une belle habileté à décrire l'approche de Pâques avec ses aspects religieux et festifs. L'interprétation est irréprochable, avec les adultes relégués à l'arrière-plan, loin de comprendre ce qui agite des garçons et des filles qui ne sont plus des enfants. Par ailleurs, le film, au-delà d'un climat parfois malaisant, s'attache à la sororité, comme élément indispensable pour soigner les blessures et les aider à cicatriser. Si ses aspects oniriques affadissent quelque peu le propos, ou le détournent, le film reste visuellement une réussite.

 

 

La réalisatrice :

 

Justyna Mytnyk est née le 20 octobre 1988 à Szczecin (Pologne). Elle a réalisé 5 courts-métrages.

 



05/04/2025
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