Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

La vie comme une compétition (Terre battue)

Le nom des frères Dardenne à la production menace Terre Battue d'être trop facilement assimilé aux films des réalisateurs belges. Pour son premier long-métrage, Stéphane Demoustier s'en détache cependant quelque peu, tout en l'ancrant dans une identité sociale régionale forte, celle du Nord. Au fond, Terre battue traite d'un seul thème à travers trois prismes (le père et le chômage, un couple et l'usure, le fils et le tennis) : la compétitivité, absurde et destructeur élément de notre époque. Le film a toutefois tendance à s'éparpiller entre ses sujets et souffre d'un manque de profondeur mais son ton sec et sans aucune sensiblerie lui permet de rester vrai, qualité que la valeur de l'interprétation d'Olivier Gourmet renforce encore. Bizarrement, les matches de tennis sont filmés comme s'ils se jouaient sans un adversaire en face. L'intention est sans doute de se focaliser sur l'essence d'une discipline individuelle mais c'est un contresens que d'oublier qu'il est un sport qui n'existe que parce qu'il tient compte de la valeur de l'opposant.

 

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20/12/2014
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